Je suis née en 1960 et j’ai habité Fouras de 1968 à 1978. Ma mère tenait la mercerie rue de la Halle.
1970-1978 : Club Pongiste Fourasin
1976 : Championne de France ASSU (Sport scolaire) médaille d’or
1979-1987 : Équipe de France
1979 : Championnat de France, individuel (CAM de Bordeaux) : médaille de bronze
1985 : Championne de France, équipe (CAM Bordeaux) : médaille d’or
1985 : Championnat de France, individuel (CAM Bordeaux) : médaille de bronze
1986 : Championnat de France, équipe (CAM Bordeaux) : médaille d’argent
1983-1984 : 7ème française, son meilleur classement
J’ai démarré le tennis de table parce qu’il n’y avait pas d’autres disciplines pour les filles. Nous étions un certain nombre de jeunes Fourasins qui souhaitions pratiquer une activité sportive et à part le football qui n’était pas mixte, il n’y avait que le tennis de table. Finalement, c’était extrêmement intéressant pour nous. J’ai pris ma 1ère licence à 10 ans en 1970. Cela a été mon club de cœur jusqu’en 1978.
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Salles d’entraînement
Il y avait le Sémaphore, à l’emplacement de l’actuel magasin de pierres, mais c’était avant mes débuts. J’ai joué au Casino de Fouras là où est maintenant la salle de jeux. Après nous avons émigré aux Salons du Parc. Nous montions et démontions les tables après chaque entraînement, je n’ai pas connu le gymnase actuel.
Premiers championnats de France
C’était en 1971 à Massy-Palaiseau : « le 1er pas pongiste », championnat de France des moins de 12 ans. J’ai obtenu la place n°9. Puis j’ai joué par équipe et fait de nombreux tournois départementaux et régionaux.
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Entraînement aux Salons du parc à Fouras, 1995, collection Albert Guillot. Couverture du livre : les 50 ans du club pongiste fourasin, 1967-2017
Une professeure du sport études tennis de table d’Arcachon m’a repérée et proposé de rejoindre l’établissement. Mes parents ont eu beaucoup de mal à me laisser partir. J’ai intégré la section Sports Études d’Arcachon en 1974 où j’ai continué mes études de la 3ème jusqu’au Bac. À l’époque, il n’y avait pas du tout d’aménagement scolaire et nous étions obligés de faire notre travail après l’entraînement. Je suis la première de la section à obtenir mon bac en 1978. Et j’y suis restée encore une année.
Parallèlement, toujours licenciée à Fouras, j’ai joué avec l’équipe de garçons jusqu’au moment où ils sont montés en division supérieure. L’équipe n’étant plus mixte, les filles n’avaient plus le droit de jouer, donc je n’ai plus joué avec eux.
Lors de ma dernière année à Arcachon, j’avais quelques résultats et j’ai été sollicitée par l’entraîneur de l’équipe de France pour les rejoindre. On m’a autorisée à participer et à faire mes entraînements à l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP), là où était l’équipe nationale.
J’ai reçu la médaille de Fouras en 1979. Mais j’ai été obligée de quitter le club de Fouras pour prendre une licence à la VGA Saint-Maur, « La Vie au Grand Air », qui est un club du Val de Marne dans lequel j’ai continué la compétition.
École du Louvre ou INSEP
J’ai voulu en même temps continuer mes études et faire l’École du Louvre à Paris, mon objectif professionnel étant de devenir antiquaire. Je me suis entraînée à l’INSEP pendant 2 ans, parallèlement à mes cours mais j’ai choisi à ce moment-là de continuer ma carrière sportive au détriment de l’École, puisque c’était relativement difficile de faire les deux.
L’amateurisme marron
Le tennis de table n’était pas professionnel. J’ai pu vivre un petit peu de l’activité mais on pouvait parler à l’époque d’amateurisme marron. Nous étions un peu défrayés et je faisais quelques piges en tant que secrétaire du club. Je percevais également de l’argent du Comité National Olympique pour athlètes de haut niveau. A posteriori, je me rends compte que je n’ai aucun moyen de faire valoir mes droits à la retraite puisqu’il me manque les cotisations de ces années-là. La professionnalisation dans le tennis de table commence seulement ces dernières années.
1984 - 1985 : équipe championnats de France
1979-1981 Blessée
J’ai eu malheureusement des problèmes de tendons rotuliens. J’ai été opérée 5 fois des genoux. Je me suis blessée en stage de l’Equipe de France. Les exercices effectués lors de ce stage n’étaient pas adaptés.
Le CAM de Bordeaux
Ensuite, mariée à un entraîneur de tennis de table, nous avons quitté Paris pour Bordeaux. J’ai joué avec le Club de Athlétique Municipal (CAM). J’ai fait beaucoup de déplacements en Europe avec l’équipe de France. J’ai poursuivi une carrière internationale. En 1985, j’ai été championne de France par équipe, en 1986, vice-championne de France et mon meilleur classement à l’époque a été n°7 française vers 1983-84.
Avez-vous participé aux JO à cette époque ?
La participation aux JO n’a pas pu se faire puisque le tennis de table n’est devenu olympique qu’en 1988. Et s’il l’avait été à l’époque, des filles étaient beaucoup mieux classées que moi.
Le tennis de table et les femmes
C’est une discipline mixte, mais dans laquelle il y a très très peu de femmes, 17% de licenciées seulement.
Les qualités pour jouer au Tennis de table
L’agilité, l’habilité, avoir des nerfs relativement solides et puis une vision du jeu, une vision stratégique de l’activité.
Antiquaire
J’arrête ma carrière en 1987 et je deviens antiquaire. Avec les quelques sous que j’avais gagnés dans ma carrière sportive, j’ai pu ouvrir un magasin d’antiquités à Margaux (Médoc). J’ai exercé pendant 18 ans.
Reprise d’études et soutenance de thèse
En 2006, j’ai dû arrêter pour suivre mon mari qui prenait un poste à Rennes. Là j’ai repris des études à 47 ans et soutenu une thèse à 50 ans. Je suis devenue Maître de conférences en 2011. Le sujet de mes travaux de recherche portait sur le thème : pouvoir et vouloir se former quand on est sportif de haut niveau.
Fédération de Tennis de table
Je suis devenue élue fédérale en 2016. Le poste qui m’a été proposé était celui de l’emploi formation. J’ai formé des sportifs de haut niveau mais également des entraîneurs.