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Les oubliés de l'Arsenal

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Image d'archive d'un registre de recensement

"Les oubliés de l'Histoire" est une démarche de valorisation du Patrimoine écrit de la CARO et de ceux qui ont fait vivre le territoire mais dont la mémoire s'est perdue à travers les registres de la population.

 

 

 

Rochefort, un port-arsenal royal (1666-1927) 

Un arsenal maritime est un vaste complexe industriel et militaire où sont construits, réparés et armés les navires de guerre. Celui de Rochefort fonctionne de 1666 à 1927. Cette immense usine fait travailler jusqu'à 8 000 ouvriers, dans de nombreux domaines de compétences et des conditions très variables. En France, les arsenaux constituent la première mise en place d'un fonctionnement industriel. Au XIXe siècle et jusqu’en 1914, la Ville-arsenal de Rochefort a plus d'habitants que la Rochelle !

L'acte I « Les oubliés de l’Arsenal », redonne un nom aux ouvriers qui ont travaillé dans l'Arsenal en évoquant la diversité de leurs métiers et en imaginant leurs conditions de vie. Les nombreuses archives conservées à Rochefort permettent cette découverte, en particulier les registres de recensement de la population. 
Si vous vivez ici et que vous souhaitez savoir qui habitait chez vous il y a près d'un siècle, n'hésitez pas à consulter ces registres aux Archives Rochefort Océan situées en mairie place Colbert.
 

Registres 1831

Portraits de cinq oubliés de l’Arsenal

Jean Mitou, tourneur sur métaux 


En 1831, Jean Mitou a 16 ans et il vit 53 rue Saint-Paul (actuelle rue Toufaire) avec son père Jean, cordier et ses deux sœurs Marie, tailleuse et Marie-Elisa.


La carrière de Jean Mitou traduit les bouleversements qu’apporte la propulsion à vapeur dans les métiers de l’arsenal. À peine sorti de son apprentissage dans l’arsenal, il se spécialise dans le façonnage des pièces métalliques. C’est un choix d’avenir qui lui vaut d’embarquer comme aide-mécanicien en 1838 sur le Véloce, l’un des premiers navires à vapeur de la Marine Française. Ses compétences, encore rares, sont très recherchées.


 

Étienne Dubois employé du Magasin Général


En 1831, Étienne Dubois a 50 ans et vit 38 rue des Trois-Maures (actuelle rue Lesson) avec son épouse Louise-Rosalie.


L'arsenal est un immense entrepôt. Le magasin général abrite les innombrables éléments nécessaires à la navigation : mâts, voiles, poulies, etc. Une partie de ce bâtiment existe toujours, au sud de l'arsenal. Il abrite notamment le Technopole de la CARO. Étienne Dubois travaille à la gestion de cet espace de stockage.

 

Jean Adolphe Charriot, tonnelier


En 1831,  Jean Adolphe Charriot a 23 ans et il vit 8 rue Royale (actuelle avenue De Gaulle) avec son père Jean, lui-même tonnelier et ses deux sœurs Clémentine et Marie-Adeline.


La tonnellerie s’occupe de tous les contenants liquides embarqués à bord des navires de guerre : eau, vin, huile, eau-de vie. Les tonneaux servent également à conditionner la viande ou le poisson salés. Chacun a sa taille et son volume, réglementés par la loi, comme il se doit. Les tonneliers de l’arsenal, comme Jean Adolphe Chariot, fabriquent, entretiennent et stockent les quarts, bidons, futailles, bailles et autres gamelles dont la Marine fait grande consommation.  


Pierre Mérine, peintre au port


En 1831, Pierre Mérine a 26 ans et vit 48 rue Saint Jacques (actuelle rue Thiers) avec sa concubine, Jeanne Eugénie Massiou et leur fille, Marie-Rose.

Les coques des navires de guerre sont peintes, et c’est le métier que Pierre Mérine exerce toute sa vie, en gravissant les échelons, depuis aide-peintre en 1829 jusqu’à contremaître en 1842. L’entretien des navires (dans l’arsenal on dit le radoub) occupe d’ailleurs davantage que les coques neuves. 

Registre 1831 Merine
 

Nicolas Dufour, Menuisier


En 1831, Nicolas Dufour a 38 ans et vit 62 rue Cochon Duvivier avec son fils Félix et un collègue charpentier, Michel Auguste Dionnet.

Dans l’arsenal, le bois est omniprésent, même au 19e siècle. Les spécialistes du travail du bois forment le gros des contingents d’ouvriers, avec de nombreuses spécialités. Les charpentiers s’occupent généralement des grosses pièces, les menuisiers, comme Nicolas Dufour, travaillant les éléments les plus fins.


Registre Dufour 1831

Pour en savoir plus, rendez-vous :

119 rue Thiers à Rochefort

4 rue du port à Rochefort

 

En savoir plus :

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