Je suis née le 17 mars 1987 à Paris. Mon plus gros titre est championne de France sénior boxe anglaise, en 2007 à 20 ans. J’ai commencé la boxe vers 1999 avec ma sœur jumelle, on devait avoir 12 ans, c’était au SAR avec Medhi Augeron et Bob Chaddi. On a persévéré puis on a pu faire des compétitions et avoir certains titres.
1999-2007 - SAR Boxe Rochefort
2005-2007 - Equipe de France
2007 - Championne de France, Vendôme : médaille d’or
2008 - Championnat de France, Issy-Les-Moulineaux : médaille d’argent
Avec ma famille, on habitait à Tonnay-Charente puis Saint-Hippolyte. J’ai commencé par hasard en allant, avec ma sœur jumelle, voir mon grand frère boxer.
J’ai fait ma 1ère compétition à 14 ans. Je me suis pas mal débrouillée car j’ai intégré l’équipe de France à 16-17 ans.
Ma sœur est vice-championne de France mais elle a vite raccroché les gants, elle avait moins de passion et moins d’envie. Elle devait avoir 15-16 ans.
On s’entraînait dans l’ancienne salle, rue de la Ferronnerie. Je faisais six entraînements par semaine, il fallait un peu de courage mais j’aimais ça, c’était mon quotidien. Il n’y avait pas beaucoup de filles à cette époque, beaucoup plus d’hommes et forcément les mises de gants se faisaient exclusivement avec les hommes. Et puis il fallait avoir un niveau identique pour éviter d’être soumis à l’autre.
On s’est beaucoup déplacés avec Bob Chaddi : il y avait les galas et les championnats… on était à droite et à gauche les week-ends afin de boxer au maximum, d’accumuler les expériences. Mes parents me suivaient énormément lorsque j’avais un combat, ils essayaient de venir.
J’ai toujours été au club de Rochefort même en changeant de région. Entre 2007 et 2008, j’ai essayé de faire une année en m’entraînant seule mais c’était compliqué avec mon boulot dans la police à Bordeaux. C’était moins motivant, donc j’ai vite lâché l’affaire l’année suivante et j’ai raccroché les gants après 2008.
Quand les compétitions approchaient c’était 2h, 2h30 d’entraînement par jour en plus des régimes. Je n’ai jamais été svelte car j’adore manger. Et comme je m’y prenais toujours au dernier moment, il fallait que je fournisse beaucoup d’efforts pour perdre les calories. Je devais peser exactement 70 kg pour pouvoir boxer. Le poids, c’était mon démon.
Il y a beaucoup de préparation physique, de leçons, de mise de gants, de sparring*. On essaie de progresser en se confrontant aux autres, dont les Kamel qui m’ont fait aussi progresser en mettant les gants avec moi. On se déplace aussi dans d’autres salles et on se confronte aux autres, ça permet de s’améliorer.
Le combat s’est déroulé en février 2007 à Vendôme. C’était un combat très très dur, avec une belle ceinture et des débouchés derrière. C’était celui à ne pas louper.
Je n’ai pas voulu vivre de la boxe, c’est pour cela que je ne suis passée professionnelle. J’ai voulu rentrer dans la vie active.
*c’est un combat d’entraînement. Il y a différents types de sparring et chacun a pour but d’aider à développer sa manière de boxer.
J’ai passé mes diplômes de Prévôt avec le SAR. Je n’ai pas pu enseigner derrière car j’ai privilégié ma vie professionnelle et ma vie de femme.
Quand on est prévôt, on apprend à entraîner mais aussi la pédagogie, les aspects légaux, la compétition… tout ce qui tourne autour de la boxe.
C’est la Fédération Française qui nous envoie dans les centres de formation où une personne nous donne des cours. On se met en situation en créant de petits ateliers. Après on est reçu ou on ne l’est pas. En général, quand on aime, on est reçu.
Je pourrais enseigner mais comme j’ai une fille de 11 mois, je n’ai pas le temps pour le moment.