En mars 2022 Geneviève Darrieussecq officialisait le lancement de la réhabilitation du Clos de la Galissonnière -ancienne caserne de la gendarmerie maritime- pour accueillir les familles des militaires de différents corps d'armée, et des gendarmes. 2 ans plus tard après un chantier titanesque, 28 familles ont emménagé en cœur de ville.
Construit en 1856 le Clos de la Galissonnière trône en cœur de ville sur la place éponyme auparavant nommé place de la Marine. Le bâtiment a bénéficié d’évolutions successives notamment en 1956. En 2012, suite au départ de la gendarmerie maritime, le bâtiment est laissé à l’abandon, jusqu’en 2022 où le ministère déploie le Contrat ambition logement dont les objectifs tendent à transformer et réhabiliter les sites militaires en valorisant le patrimoine et accueillir dans les meilleures conditions les familles de militaires et de civils.


Le Clos de la Galissonnière, inauguré le 16 octobre dernier, en présence des représentants de Nové qui gère l’ensemble du parc domanial pour le ministère des armés, du Général Fluxa à la tête de la base aérienne à Rochefort, du Général Canitrot, officier général à la force Terre à Bordeaux et d’Hervé Blanché, maire, répond au besoin prégnant d’augmenter le parc domanial -multiplié par 3 à Rochefort- d’améliorer la qualité des services aux familles et de réduire l’empreinte énergétique des bâtiments de l’armée.
Deux ans de chantier ont été nécessaires pour rendre ses lettres de noblesse au bâtiment dont une première partie a été construite au 18e et la seconde, au milieu du 19e siècle.
En concertation avec l’architecte des bâtiments de France, la réhabilitation et la préservation du patrimoine ont été au cœur du projet. La cour d’honneur est désormais paysagée et ornée de pavés Napoléon. 34 appartements familiaux du T2 au T6 ont été aménagés sur 3 niveaux plus les combles, en veillant à répondre aux performances environnementales, d’isolation thermique, acoustique et de qualité spatiale. Un parking de 34 places a également pris place à l’arrière du bâtiment. Tout a été analysé et renforcé. Une chaufferie à pellets permet de chauffer les 3 127 mètres carrés habitables qu’offrent les volumes. Toutes les menuiseries sont en bois, redessinées à l’identique. Ce chantier vertueux a permis de renforcer l’insertion sur le territoire avec près de 120 000 heures au total effectuées par des personnes en réinsertion et recherche d’emploi. Les compagnons qui ont travaillé mains dans la main avec l’architecte sont essentiellement du cru.
"La réhabilitation réserve souvent de très bonnes surprises." Laurent Niget, l’architecte en charge du projet, savoure "Les avantages de la réhabilitation qui permet la relecture de l’histoire à petite ou à grande échelle, il y a une révélation des qualités architecturales d’un bâtiment et ici on a été bien servi. La filiale Eiffage, qui travaille avec Nové a fait appel à des entreprises locales pour le travail de la pierre, de la charpente… et je dois dire que le travail est absolument excellent avec une vraie connaissance et une prise en considération de la nature architecturale."
La belle endormie reprend vie après depuis 12 ans d’abandon rongée par les ronces. 28 familles ont déjà emménagé dans ces spacieux et lumineux logements où "trouver une cuisine aménagée dans un appartement est un luxe » souligne le général Canitrot qui a connu une vingtaine d’affectations durant sa carrière.
Le clos rénové change le profil de la place de la Galissonnière, profite aux familles des armées et participe à l’amélioration du cadre de vie des rochefortais en renforçant l’activité des équipements et des commerces de la ville.