Une nouvelle étape dans la reconquête des friches rochefortaises : après l’îlot des Fleurs, les hôpitaux de la Marine et Saint-Charles, l’école Colbert reprend vie et devient un complexe de 18 logements plus un lot en bureaux rue de la République.
En 2017, la ville lançait un appel à projets pour la réhabilitation de l’école Colbert fermée au début des années 2010.
Celui présenté par l’entreprise ECBL (acquéreur du site) de transformer cet ancien établissement scolaire en logements de standing avait été retenu.
C’est donc à une entreprise rochefortaise qu’est revenu le soin de conduire la réhabilitation de 2000 m² de bâtiments selon les plans établis par Nicolas Aerts, architecte également rochefortais, dans le respect du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du centre-ville.
L’esthétique propre à un bâtiment du 18e siècle (1751) situé en secteur remarquable, a été scrupuleusement respectée. Les bâtiments scolaires du 20e siècle ont également fait l’objet d’une mise en valeur. L’une des ailes de cet ensemble disposé en U a même fait l’objet d’une reconstruction à l’identique.
Au terme de 2 années et demi de travaux, fortement ralentis par une année de fouilles archéologiques, le chantier sera livré à partir de juillet. Près de 80% des 18 logements sont d’ores-et-déjà vendus. Des prestations de haut standing sont incluses dans les parties communes qui disposent de 2 ascenseurs collectifs. Quatre appartements sont également équipés d’ascenseurs privatifs. Les nouveaux occupants ont aussi accès à un parking souterrain creusé sous l’emprise et offrant une facilité de stationnement aux occupants des lieux.
Le choix des matériaux a fait l’objet d’une attention minutieuse. Les pavés de la cour intérieure ont tous été déposés puis reposés dans une configuration identique à celle de l’époque de construction de cet ancien hôtel particulier.
"Une des spécificités de cette opération est que nous avons eu à intervenir sur des bâtiments de différentes époques, donc de différentes natures avec des enjeux de réhabilitation très variés, ce qui en a généré une forme de complexité mais aussi un réel intérêt puisqu’on retrouve cette diversité dans le contexte de l’opération une fois finalisée. On avait des bâtiments relativement dégradés, on a dû travailler, dans le cadre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de la Ville de Rochefort, à restaurer du patrimoine, à le remettre en valeur. "
"Dans le cadre du permis de construire d’origine, des fouilles étaient prévues. Les services d’Archéologie ont trouvé quelques éléments remarquables qui les intéressaient et ont décidé de prolonger leurs investigations sur des fouilles archéologiques poussées. Il a donc fallu interrompre le chantier le temps de consulter une entreprise agréée par la DRAC. Le temps des démarches administratives et des fouilles en elles-mêmes a duré une dizaine de mois pendant lesquels le chantier a été bloqué. Le site nous a été restitué en juin 2022."